LinuxFR
Espace collaboratif relatif au journal "Consultation publique Programme national « très haut débit »" : https://linuxfr.org/~dovik/29405.html

Réponse envoyée au format PDF, par courriel, le vendredi 26 février à 16H38 à ladresse consultation-pg-thd.dgcis arobase finances.gouv.fr

Une copie du PDF en question est peut-être disponible ici : http://jyraphe.ours-courageux.info/file.php?h=R995d037e61db1dea5603e3f093f1bc54

Ci-dessous, un "à peu près" copier/coller du contenu du document en question :

Réponse à la dite consultation


Avis d'utilisateurs finals sur le Programme national « très haut débit »

Par Ludovic MARTIN
Avec les commentaires de plusieurs membres du site LinuxFR.org
Contact : dovik point martin arobase gmail point com

Table des matières

Réponse à la consultation.....................................................................................................................3
Glossaire...............................................................................................................................................5

Réponse à la consultation


Cette réponse à la consultation publique Programme national « très haut débit » est basée sur les commentaires de plusieurs membres d'un site dédié à Linux et aux logiciels libres[1].

Cette réponse part du principe que le déploiement d'infrastructure seul ne suffira pas pour stimuler l'économie en développant l'innovation et les usages sur internet.

Le débit descendant

Comme rappelé dans le programme national « Très haut débit », la mise en place d'un réseau représente un coût important tant au niveau financier que temporel.

La France est actuellement en retard par rapport à d'autres pays de l'OCDE, notamment par rapport à la Corée du Sud qui fait office de référence en matière de haut débit[2]. Il y a 4 ans, les Sud­-Coréens utilisaient déjà ce que notre programme national souhaite voir mettre en place dans les 5 ans à venir en France (100Mb/s)[3].

Nous sommes en retard actuellement, mais nous pourrions continuer à le rester. Car les autres pays ont aussi des projets d'amélioration de leurs réseaux. Par exemple, dans 2 ans, les Sud­-Coréens utiliseront un réseau 10 fois plus rapide que ce que nous visons dans 5 ans : La Corée du Sud a pour objectif le 1Gb/s pour tous et le 10Mb/s en téléphonie mobile en 2012[4].

Les États­-Unis d'Amérique, moins bien lotis que nous en matière de réseau haut débit, vont aussi tester très prochainement le « très très haut débit »[5]. C'est la société américaine Google, réputée pour ses services web, qui compte mettre en place et expérimenter ce réseau « très très haut débit » (1Gb/s). Le but pour Google est d'améliorer son offre de service : un meilleur débit chez les utilisateurs permettra à la firme d'innover et d'améliorer ses services actuels.

Le débit montant

Un point crucial sera de s'assurer que les FAI ne brideront pas artificiellement le débit montant (aussi appelé « upload » ou « flux remontant ») comme cela peut être le cas avec certaines offres
FTTH actuelles.

Car c'est là tout l'intérêt du « très haut débit » : permettre, par la technique, de nouveaux usages et la démocratisation d'usages jusqu'alors laborieux. Par exemple : le télétravail, les sauvegardes ou
stockages distants, la domotique, la visioconférence, l'auto­-hébergement de services (email, site web, ...).

Si seul le débit descendant est amélioré, l'internaute est positionné en qualité de simple consommateur. Si le débit montant n'est pas négligé, l'internaute peut alors devenir acteur et utiliser tout le potentiel d'internet (recevoir mais aussi envoyer).

La limite des adresses IP


Certains usages sont certes limités par le débit, mais aussi par la traduction d'adresses et de ports réseaux (plus communément appelé NAT) utilisant actuellement le protocole IPv4.

Même si le « très haut débit » peut fonctionner dans ces conditions, il serait judicieux que les FAI proposent par défaut le protocole IPv6 à leurs clients : Cela faciliterait ainsi des usages comme la voix sur réseau IP (aussi appelée VoIP?) ou les échanges de pair­-à-­pair (le célèbre P2P qui, comme expliqué dans le glossaire, ne sert pas qu'au téléchargement illégal).

Pour tout le monde


Aujourd'hui, certaines personnes n'ont pas d'accès à l'ADSL. L'annonce des « 4,5 milliards d'euros consacrés à la révolution numérique » sur le site du Gouvernement[6] fait le constat que « 500 000 français n'ont toujours pas accès à internet » actuellement. Ce point est aussi très important : pour que les usages et les services évoluent, il faut que tout le monde puisse en profiter sans « laissé­-pour­-compte ».

Sources


[1] Journal : Consultation publique Programme national « très haut débit »
http://linuxfr.org/~dovik/29405.html
[2] Débits sur Internet : la Corée du Sud domine le monde (02/02/2010) :

[3] Corée : la vie à très haut débit (12/04/2006) :

[4] La Corée du Sud proposera des connexions à 1 Gbps en 2012 (03/02/2010) :

[5] Think big with a gig: Our experimental fiber network (10/02/2010) :

[6] 4,5 milliards d'euros consacrés à la révolution numérique


Glossaire


ADSL
L’ADSL est une technique de communication qui permet d'utiliser une ligne téléphonique pour transmettre et recevoir des données numériques. Cette technologie est massivement mise en œuvre par les fournisseurs d'accès à Internet pour le support des accès dits « haut­-débit ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/ADSL

Adresse IP
Une adresse IP (« Internet Protocol » soit « protocole internet ») est le numéro qui identifie chaque ordinateur connecté à Internet.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Adresse_IP

FAI
Fournisseur d'accès à Internet.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fournisseur_d%27acc%C3%A8s_%C3%A0_Internet

FTTH
Un réseau FTTH (« Fiber To The Home » soit « fibre jusqu'au foyer ») est un réseau de télécommunications dont la partie arrivant à l'abonné est constituée de fibres optiques.
http://fr.wikipedia.org/wiki/FTTH

IPv4 et IPv6
La version 4 du protocole internet (IPv4) utilise une adresse IP sur 32 bits, ce qui est un facteur limitant à l'expansion d'Internet puisque seulement 4 294 967 296 (2^32) adresses sont possibles. La version 6 du protocole internet (IPv6) peut régler ce problème mais n'est pas encore utilisée par tous les FAI.
http://fr.wikipedia.org/wiki/IPv4
http://fr.wikipedia.org/wiki/IPv6

NAT
Traduction d'adresse réseau (Network Address Translation). Ce mécanisme permet notamment de faire correspondre une seule adresse externe publique visible sur Internet à toutes les adresses d'un réseau privé, et pallie ainsi la carence d'adresses IPv4 d'Internet.
http://fr.wikipedia.org/wiki/NAT

OCDE
Organisation de coopération et de développement économiques.
http://fr.wikipedia.org/wiki/OCDE

P2P
Le pair­-à­-pair (traduction de l'anglicisme peer­-to­-peer, souvent abrégé « P2P ») est un modèle de réseau informatique où chaque client est aussi un serveur. Il peut servir au partage de fichiers en pair à pair, au calcul scientifique ou à la communication.
http://fr.wikipedia.org/wiki/P2P

VoIP?
La voix sur réseau IP (« Voice over IP ») est une technique qui permet de communiquer par la voix via l'Internet.
http://fr.wikipedia.org/wiki/VoIP
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